seoir [1]
vi (soir), déf. qui n'est guère usité qu'à l'infinitif, au présent de l'indicatif, je sieds, tu sieds, il sied, nous seyons, vous seyez, ils seient ; à l'impératif, sieds-toi, seyons-nous, seyez-vous ; au part. présent séant, et au part. passé sis.
- 1Être assis.
Le Thermodon a vu seoir autrefois Des reines au trône des rois
. [Malherbe, III, 4]Il la fit seoir
. [La Fontaine, Court.]Comme Jésus-Christ a souffert durant sa vie mortelle, est mort à cette vie mortelle, est ressuscité d'une nouvelle vie, est monté au ciel, et sied à la droite du Père, ainsi le corps et l'âme doivent souffrir, mourir, ressusciter, monter au ciel et seoir à la dextre
. [Pascal, Lettres]Pas un évêque n'a voulu entrer au conseil, par l'indécence d'y seoir après un homme de second ordre
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Les chevaliers de l'ordre, mandés par le roi, seient en bas, et n'ont point de voix
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 2Se seoir, vpron S'asseoir ; peu usité, s'emploie quelquefois familièrement ou en poésie au présent de l'indicatif, à l'impératif et à l'infinitif.
Je m'approche, me sieds, et m'aidant au besoin....
[Régnier, Satires]Carlos, y voyant une place vide, s'y veut seoir
. [Corneille, Don Sanche]Sieds-toi, je n'ai pas dit encor ce que je veux
. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]Il se sied, il lui dit qu'il veut la voir pourvue
. [Corneille, Le menteur]Seyez-vous, et quittons ces petits différends
. [Corneille, Don Sanche]L'heure du souper étant venue, chevaliers et dames se furent seoir à leurs tables assez mal servies
. [La Fontaine, Oeuv. Lett. à Mme de la Fontaine, 30 août 1663]Salut ! vois, l'on t'apporte et la table et le pain : Sieds-toi
. [Chénier, Idylles]
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